Etudes bibliques œcuméniques à Vendôme

Nous étions très contents de nous retrouver tous et d’accueillir les nouveaux en particulier Marie Pajot (pasteure de l’Église Protestante Unie de Loir-et-Cher)

Compte rendu

Thème : Les sacrements : réunion n°1

La pasteure a présenté, grâce à un exposé, le thème de l’année : les sacrements.

Introduction

La définition de ces termes et la doctrine les concernant ne sont pas identiques dans l’Église Catholique et dans l’Église Protestante :

Il existe deux sacrements pour l’Église Protestante : le baptême et la Sainte Cène ; sept sacrements dans l’Église Catholique : le baptême, l’Eucharistie, la confirmation, la réconciliation, le mariage, l’ordre, le sacrement des malades.

Pour bien comprendre ce qu’est un sacrement, il faut revenir à l’étymologie :

 A l’époque préchrétienne le terme « sacramentum » existait déjà. C’était un terme juridique du droit romain. Il désignait la caution en nature ou en argent que l’on devait déposer au temple au début d’un procès. De plus un serment devant les dieux accompagnait le dépôt de cette caution. Ce sacramentum était alors qualifié de « sacratio ». Il devenait sacré et ceux qui avaient prononcé ce serment risquaient beaucoup s’ils le reniaient ou s’ils trichaient : les dieux pouvaient à ce moment-là les maudire ; de plus, en droit romain, ils pouvaient perdre leur personnalité juridique, la possibilité d’une cérémonie funéraire à leur mort et enfin Ils pouvaient même être condamnés à mort.

Mais il existait le « redemptio » (comme faire appel) qui leur permettait de retrouver leur personnalité juridique.

 Au 3° siècle après JC, d’après Tertullien, « sacramentum » s’applique à un seul rite chrétien, sacrement reçu dans la foi au moment du baptême.

Au 4° siècle, avec Saint Augustin (pour les catholiques) ou Augustin d’Hippone, (pour les protestants) au moment de tout sacrement, on reçoit non seulement ce qui est visible mais aussi ce qui est invisible :  la grâce divine. Le Christ agit dans le sacrement par son Église et ses ministres. Parole, geste et grâce divine font sacrement.

On voit que progressivement dans l’Église se met en place la doctrine sur le sacrement et sur les sacrements, pour arriver au 12° siècle, en 1155, où sont retenus sept sacrements en s’appuyant sur des textes du Nouveau Testament. Il faut noter que ce mot n’est jamais cité dans le Nouveau Testament.

Pour nos deux Églises, bien qu’il y ait des différences sur le nombre des sacrements, il existe un fond commun sur la définition d’un sacrement.

Un sacrement est :

  • Un acte cultuel. Il est donné au cours d’un culte ou d’une cérémonie religieuse qui peut être collective ou individuelle (ex. en famille).
  • Il est accompagné par un geste et par une parole (pour les protestants uniquement un geste en lien ou explicité par Jésus) ainsi que par une promesse de grâce à laquelle est attaché le pardon des péchés.
  • Il nécessite la foi des participants. Dans le cas du baptême des bébés, la foi des parents qui demandent le baptême pour leur enfant, valide celui-ci.

Pour sa part, Père François a parlé du mot « mysterium » : mystère. Chez les romains, il s’agissait d’un mot militaire. Le mystère était, dans une bataille, le plan secret du général d’en face, que son adversaire devait découvrir, en le lisant sur le terrain.

 Dans le domaine de la foi, quand à la messe, le prêtre dit, après la consécration : « Il est grand le mystère de la foi… » cela signifie que la foi n’est pas donnée une fois pour toutes, on n’aura jamais fini de comprendre, de connaître Dieu.  Dieu se fait connaître et se donne à voir en particulier dans les sacrements. Pour les catholiques, l’Église est aussi mystère et sacrement.

Nous allons donc travailler cette fin d’année, par étude biblique, sur les fondements des sacrements, dans une perspective œcuménique.

 

Textes bibliques

Nous avons commencé par le baptême. La pasteure et P. François nous ont proposé
4 textes bibliques :

Évangile de Matthieu chap. 28 v19-20, Évangile de Marc chap. 16 v 16, Actes 2 v38 et Romains V3-4.

Le temps de travail en petits groupe a été jugé trop court. Voici quelques réflexions et questions posées en grand groupe ainsi que quelques points précisés :

  • Chez les protestants y a-t-il un parrain, une marraine ? : oui
  • Il n’y a qu’un seul baptême chrétien : le baptême dans l’Église Protestante est reconnu par l’Église Catholique et vice et versa.

 

Matthieu chap. 28 v19-20 :

 « Allez… faites des disciples… » Jésus demande aux disciples de se disperser pour annoncer la Bonne Nouvelle. Il ne s’agit pas de rester dans le petit groupe initial, entre amis.

Le baptême est au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit, au nom de Dieu en totalité, pas seulement au nom de Jésus.

Marc chap16 v16

L’importance de la foi : « celui qui croira et se fera baptiser… »  C’est celui qui croit et qui est baptisé qui sera sauvé.

Actes 2 v38

« Vous recevrez le don du Saint Esprit. » qui éclaire et qui enseigne. Dans chacune de nos deux Églises, les petits enfants sont baptisés et enseignés mais les adultes sont d’abord enseignés et ensuite baptisés.       

Autres réflexions :                                                                                                                                       

  • Au baptême, nous sommes plongés avec Jésus dans sa mort pour vivre en ressuscité avec lui. Le baptême que nous avons reçu n’est pas le même que celui que Jésus a reçu (baptême de Jean-Baptiste).
    Il nous faut découvrir peu à peu ce que nous avons reçu, la grâce et devenir
    acteurs dans la foi.

Dans l ’Église catholique, la confirmation est vécue en groupe, la foi est vécue en
groupe. (François).

  • Pour celui qui demande le baptême, les participants estiment qu’il vaut mieux attendre l’âge de raison. Le baptême chez les protestants a lieu au cours d’un culte, puisque le nouveau baptisé entre dans la communauté. (Marie)                                                                                                Le développement spirituel de l’enfant commence tôt. On ne refuse jamais un baptême à un enfant. (Marie)
  • Contrairement aux Églises multitudinistes (ouvertes aux adultes et aux enfants, à tous, comme nos deux Églises), les évangélistes protestants ainsi que d’autres églises confessantes (ex. baptistes…) ont pour tradition de ne pas tenir compte des baptêmes d’enfants ou d’adultes qui ont eu lieu dans d’autres communautés chrétiennes. Ils rebaptisent par immersion. (Marie)

 

 

Pour la prochaine réunion, le 24 octobre, chacun est invité à retravailler les textes chez lui et en début de séance, il y aura un temps de partage sur les réflexions ou questions auxquelles chacun aura pu penser. Vous pouvez déjà nous les faire parvenir si vous le voulez, elles pourront être poser de façon anonyme.

Dernière information : Dans le cadre des deux cents ans de la communauté du Bon Secours, chaque 24 du mois il y a une journée spéciale pour la communauté. Comme notre réunion est prévu le 24 octobre, nous nous retrouverons à 17h à la chapelle pour un moment de prières œcuméniques (17h-18h) et ensuite nous aurons notre réunion de 18h30 à 20h30.

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