culte à Blois, 27 juillet 2025

La prière n’est pas qu’un moment isolé dans nos journées. Elle n’est pas seulement une parenthèse sacrée, un temps mis à part dans le tourbillon de nos vies.

En trois dimanches, notre paroisse s’est engagée sur un chemin spirituel en suivant les pas de Jésus dans l’Évangile selon Luc, entre les chapitres 10 et 11. Ce parcours nous a invité à comprendre et à vivre la prière autrement — non comme un geste rituel figé, mais comme une manière d’être au monde, en relation avec Dieu et avec les autres.

Après le bon Samaritain, avec lequel nous avons découvert que prier, c’est agir avec compassion, c’est s’approcher, s’arrêter, aider celui qui souffre, même quand ce n’est pas prévu; après Marthe et Marie, avec lesquelles nous avons entendu que prier, c’est aussi savoir ralentir, prendre le temps de l’écoute, se poser aux pieds de Jésus, accueillir sa Parole sans agitation, ce dimanche 27 juillet, nous avons ouvert le chapitre 11 de l’Évangile selon Luc, lorsque les disciples, touchés par la profondeur de la vie priante de Jésus, lui adressent une demande essentielle : « Seigneur, apprends-nous à prier. » Et Jésus leur transmet une prière que nous connaissons bien : le Notre Père.

Luc 11, 1-4 : ¹Il était un jour quelque part en prière. Quand il eut fini, un de ses disciples lui dit : « Seigneur, apprends-nous à prier, comme Jean l’a appris à ses disciples. » ²Il leur dit : « Quand vous priez, dites : Père, fais connaître à tous qui tu es, fais venir ton Règne, ³donne-nous le pain dont nous avons besoin pour chaque jour, ⁴pardonne-nous nos péchés, car nous-mêmes nous pardonnons à tous ceux qui ont des torts envers nous, et ne nous conduis pas dans la tentation. »

Mais au-delà des mots, c’est une véritable dynamique intérieure que ce texte propose. Jésus nous oriente vers une prière vivante, ancrée dans la relation et la confiance. Il nous apprend à entrer dans une relation vivante avec Dieu, comme des enfants qui s’adressent à un Père bienveillant, à nous aligner sur sa volonté, pour que son règne vienne, pour que notre quotidien soit imprégné de justice, de pardon, de paix et à oser la confiance, une confiance tenace et audacieuse, semblable à celle de l’ami qui frappe à la porte jusqu’à ce qu’on lui ouvre.

À travers cette méditation, nous avons poursuivi notre réflexion sur la prière en acte. Non une prière désincarnée, mais une prière qui transforme, qui relie, qui ouvre les cœurs et fait bouger les lignes.

Ce temps de culte a été suivi d’un temps convivial autour de l’exposition présentée actuellement au temple par la Cimade.

La fraternité se vit et se partage !