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culte à Blois, 14 septembre 2025
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Luc 15, 1-32
Le culte du dimanche 14 septembre à 10h30 au temple de Blois s’est inscrit dans la série de prédications consacrées aux paraboles de l’évangéliste Luc.
Nous avons lu Luc 15, 1-32, un chapitre entier composé de trois paraboles célèbres :
la brebis perdue,
la pièce retrouvée,
et le fils prodigue
Luc 15, 1-32 : 1Les collecteurs d’impôts et les pécheurs s’approchaient tous de Jésus pour l’écouter. 2Les pharisiens et les spécialistes des Écritures critiquaient Jésus en disant : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs et mange avec eux ! » 3Jésus leur dit alors cette parabole : 4« Si quelqu’un parmi vous possède cent moutons et qu’il perde l’un d’entre eux, ne laissera-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans leur pâturage pour partir à la recherche de celui qui est perdu jusqu’à ce qu’il le retrouve ? 5Et quand il l’a retrouvé, il est tout heureux : il met le mouton sur ses épaules, 6il rentre chez lui, puis il appelle ses amis et ses voisins et leur dit : “Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé mon mouton, celui qui était
perdu !” 7De même, je vous le dis, il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui change de vie que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’en ont pas besoin.8Ou bien, si une femme possède dix pièces d’argent et qu’elle en perde une, ne va-t-elle pas allumer une lampe, balayer la maison et chercher avec soin jusqu’à ce qu’elle la retrouve ? 9Et quand elle l’a retrouvée, elle appelle ses amies et ses voisines et leur dit : “Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé la pièce d’argent que j’avais perdue !” 10De même, je vous le dis, il y a de la joie parmi les anges de Dieu pour un seul pécheur qui commence une vie
nouvelle. »11Jésus dit encore : « Un homme avait deux fils. 12Le plus jeune dit à son père : “Père, donne-moi la part de notre fortune qui doit me revenir.” Alors le père partagea ses biens entre ses deux fils. 13Peu de jours après, le plus jeune fils vendit sa part de la propriété et partit avec son argent pour un pays éloigné. Là, il vécut dans le désordre et gaspilla ainsi tout ce qu’il possédait. 14Quand il eut tout dépensé, une grande famine survint dans ce pays, et il commença à manquer du nécessaire. 15Il se mit donc au service d’un des habitants du pays, qui l’envoya dans ses champs garder les cochons. 16Il aurait bien voulu se nourrir des fruits du caroubier que mangeaient les cochons, mais personne ne lui en donnait. 17Alors, il se mit à réfléchir sur sa situation et se dit : “Tous les employés de mon père ont du pain en abondance, tandis que moi, ici, je meurs de faim ! 18Je veux repartir chez mon père et je lui dirai : Père, j’ai péché contre Dieu et contre toi, 19je ne suis plus digne que tu m’appelles ton fils. Traite-moi donc comme l’un de tes employés.” 20Et il repartit chez son père. Tandis qu’il était encore assez loin de la maison, son père le vit et il fut bouleversé : il courut à sa rencontre, le serra contre lui et l’embrassa longuement. 21Le fils lui dit alors : “Père, j’ai péché contre Dieu et contre toi, je ne suis plus digne que tu m’appelles ton fils…” 22Mais le père dit à ses serviteurs : “Vite, apportez le plus bel habit et mettez-le-lui ; passez-lui une bague au doigt et des chaussures aux pieds. 23Amenez le veau bien gras et tuez-le ; nous allons faire un festin et nous réjouir, 24car mon fils que voici était mort et il est revenu à la vie, il était perdu et je l’ai retrouvé.” Et ils commencèrent à faire la fête.25Pendant ce temps, le fils aîné de cet homme était aux champs. À son retour, quand il approcha de la maison, il entendit un bruit de musique et de danses. 26Il appela un des serviteurs et lui demanda ce qui se passait. 27Le serviteur lui répondit : “Ton frère est revenu, et ton père a fait tuer le veau bien gras, parce qu’il a retrouvé son fils en bonne santé.” 28Le fils aîné se mit alors en colère et refusait d’entrer dans la maison. Son père sortit pour le supplier d’entrer. 29Mais le fils répondit à son père : “Écoute, il y a tant d’années que je te sers sans avoir jamais désobéi à l’un de tes ordres. Pourtant, tu ne m’as jamais donné même un chevreau pour que je fasse la fête avec mes amis. 30Mais quand ton fils que voilà revient, lui qui a dépensé entièrement ta fortune avec des prostituées, pour lui tu fais tuer le veau bien gras !” 31Le père lui dit : “Mon enfant, toi tu es toujours avec moi, et tout ce que je possède est à toi. 32Mais nous devions faire une fête et nous réjouir, car ton frère que voici était mort et il est revenu à la vie, il était perdu et le voilà retrouvé !” »
Ces récits, bien que différents dans leur style et leurs images, transmettent en réalité une même vérité fondamentale : le cœur de Dieu est animé d’une joie immense lorsque l’un de ses enfants, après avoir pris ses distances, fait retour vers lui. La Bible nous montre un Dieu qui ne reste pas indifférent à nos errances, mais qui se met en mouvement pour nous rejoindre, nous relever et nous accueillir à nouveau.
Ainsi, le berger abandonne tout le reste pour parcourir monts et vallées à la recherche de la brebis qui manque à son troupeau. Son bonheur est complet seulement lorsqu’il la retrouve et la ramène sur ses épaules.
De même, la femme ne se résigne pas à la perte de sa pièce précieuse. Elle éclaire sa maison, balaie chaque recoin, persévère dans sa recherche, et sa joie éclate lorsqu’elle retrouve ce qui paraissait insignifiant aux yeux des autres mais qui, pour elle, a une valeur irremplaçable.
Enfin, le père de la dernière parabole incarne la patience et la tendresse. Il ne force pas son fils à rester, mais guette son retour jour après jour. Quand enfin il aperçoit au loin la silhouette de l’enfant perdu, il court à sa rencontre, l’enlace et lui redonne toute sa dignité.
Ces trois images dessinent un même visage de Dieu : nul n’est oublié, personne n’est insignifiant à ses yeux, et aucun égarement n’est trop grand pour empêcher son amour de nous rejoindre. Son pardon n’efface pas seulement le passé : il ouvre un avenir nouveau, fait de réconciliation, de fête et de vie renouvelée.
Et c’est là aussi un appel pour nous, comme Église et comme communauté : à notre tour, nous sommes invités à vivre de cette joie et à l’incarner dans nos relations. Ouvrir nos portes, accueillir sans jugement, nous réjouir de chaque pas de retour, de chaque désir de foi, même fragile. Être Église, c’est refléter le cœur du Père qui attend et qui accueille, le zèle de la femme qui cherche, la persévérance du berger qui ne se résigne pas.
Dans un monde où l’on se sent parfois perdu, oublié ou inutile, le message de ces paraboles nous rappelle que nous comptons infiniment pour Dieu et que, rassemblés en son nom, nous sommes appelés à partager et à faire rayonner cette joie.
Ce passage était le deuxième volet d’une série de quatre prédications consacrées aux paraboles que l’évangéliste Luc rassemble entre les chapitres 14 et 16.
Lire la prédication en entier : Luc 15
Mais un culte, ce n’est pas seulement un texte médité : c’est aussi une communauté rassemblée. Au Temple à Blois, nous croyons que chacun, chacune, quelle que soit son histoire, trouve sa place.
Ce temps de culte a été suivi d’un temps convivial autour de l’exposition présentée actuellement au temple par la Cimade.
La fraternité se vit et se partage !